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Gisèle Pineau (Parijs, 1956 - ) is een schrijfster.


Biografie bewerken

Gisèle Pineau est née à Paris en 1956 comme fille de parents guadeloupéens. Son père étant militaire de carrière, la jeune écrivaine ne passe pas toute sa jeunesse au même endroit. Ainsi, elle vit deux ans au Congo et à l’âge de cinq ans, elle fait la connaissance de la terre d’origine de ses parents pendant son séjour de quelques mois en Guadeloupe. Là, la petite Gisèle rencontre sa grand-mère Julia. L’île caribéenne, la langue créole et surtout les contes de sa grand-mère lui laissent une impression forte, ce qui influencera intensément son écriture. Lorsque la famille, accompagnée de la grand-mère, s’installe de nouveau en France, Pineau souffre d’un sentiment d’exil. Les Français ne la reconnaissent jamais comme une des leurs. Elle se dit déraciné pour la vie. A propos de ces sentiments elle dit : « La peau noire, laide, sale, sauvage est repoussante aux yeux des Blancs de mon enfance. Contrairement aux écrivains créoles de ma génération, je n’ai pas vécu une enfance antillaise sous les tropiques. J’ai connu la cité, ses alignements d’immeubles gris, la froidure des hivers de France, la neige, les manteaux de laine et l’indicible sentiment d’être exclue, inadaptée, déplacée dans cet environnement blanc-carré-policé. » (Pineau 1995 : 289)

Les mots lui servent de thérapie contre ces manifestations racistes fortement blessantes. Aussi bien les mots créoles de sa grand-mère que les mots français appris à l’école peuvent la consoler. Pineau écrit déjà à l’âge très jeune des récits qui reflètent les sentiments d’exclusion qu’elle ressent. En 1970, son père prend la défense de Charles De Gaulle en demandant le transfert aux Antilles. La famille s’installe à la Martinique, avant de repartir pour la Guadeloupe quelques années plus tard (Larose 2004). L’écrivaine déménage en France pour y faire les études de Lettres Modernes. Comme l’approche universitaire de la littérature ne la plaît pas et par manque d’argent, elle quitte l’université et commence une formation d’infirmière psychiatrique. En 2002, elle retourne à Paris.

Werk bewerken

Pineau combine son métier avec l’écriture, qui « porte les marques de son Itin-errance », comme le dit Larose (2004). Mettant en relief le mot errance, elle insiste sur le fait que, flottant entre deux cultures, la jeune auteure ne se sent nulle part vraiment à sa place. Cette errance est typique des enfants de la postcolonie comme Ueckmann (2009 : 311) caractérise Pineau. Pour expliciter cette notion, elle emprunte les mots d’Ottmar Ette qui parle des « enfants de la migration » qui sont toujours déterminés par la patrie de leurs parents qui forme une sorte de mémoire familiale. « Ici est un autre » pour Pineau, un autre qui est toujours caractérisé par le créole appris de sa grand-mère et par sa couleur de peau. Dans ce cadre, la notion de traumatisme trangénérationel, élaborée dans l’analyse, est d’importance. Pour mettre l’accent sur l’errance, ensuite, Chevrier invente le terme de Migritude qui se laisse définir en contraste avec la notion de Négritude. Cette dernière met surtout l’accent sur la couleur de peau et sur la revalorisation des éléments africains, tandis que le premier terme met en lumière le mouvement et l’errance (Ueckmann, 2009 : 312). Au niveau des personnages, Ueckmann (2009 : 313) constate que ces notions se traduisent par un choix pour les voyageurs et les exilés. Plus tard dans son œuvre, l’auteure met plus qu’avant l’accent sur les diasporas africaines, à savoir l’Europe, les Antilles et les Etats-Unis. Une autre caractéristique primordiale dans son écriture est la perspective féministe. Les personnages à qui la française guadeloupéenne donne la parole ne sont souvent pas uniquement noirs, mais aussi du sexe féminin. A partir de cette constatation, on peut parler d’une « double victimisation ». La cruauté de l’esclavage et de la colonisation est dédoublée d’une violence dans la relation entre hommes et femmes. Dans leur position de force par rapport à leurs épouses, les hommes noirs font valoir leur pouvoir en tant qu’homme dont ils sont privés par les colonisateurs blancs. Selon Ueckmann « le sujet féminin souffre doublement, pour des critères de «race» et de sexe » (2009 : 313). Pineau élabore cette donnée, plutôt négligée par les autres auteurs franco-caribéens, dans son essai « Ecrire en tant que noire » (1995). Elle est d’opinion que l’image de la femme est idéale pour transmettre l’histoire antillaise et le créole, ce qui se reflète dans sa vie personnelle dans l’image de sa grand-mère. Ces personnages féminins racontant des histoires dont l’auteure se voit simplement comme traductrice, ses narrations se lisent comme une « oraliture ». En dernier lieu, on constate que le traumatisme se traduit souvent par le mutisme. Pineau veut briser ce silence en construisant le dialogue avec une femme d’une autre génération. Ce contact intergénérationnel permet aux personnages de trouver des paroles pour exprimer leurs sentiments intenses.


Bibliografie bewerken

  • 1992: Un papillon dans la cité
  • 1993: La Grande Drive des esprits
  • 1995: L'Espérance-Macadam
  • 1996: L'Exil selon Julia
  • 1998: L’âme prêtée aux oiseaux
  • 1998: Le cyclone Marilyn
  • 1998: Femmes des Antilles
  • 1999: Caraïbe sur Seine
  • 2001: Case mensonge
  • 2002: Chair piment
  • 2004: Les colères du Volcan
  • 2005: Fleur de barbarie
  • 2007: Mes quatre femmes
  • 2007: C'est la règle
  • 2008: Morne Câpresse
  • 2010: Folie, aller simple
  • 2010: L’odyssée d’Alizée
  • 2012: Cent Vies et des Poussières
  • 2015: Les Voyages de Merry Sisal