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Tekst van een negentiendeëeuws document op eBay, die ik hieronder dump als bron voor dit artikel:

portrait de Jean Kleberger

gravure exécutée en 1839 par Tony Goutière

Dimensions 23x13 centimètres.

Ce document est un original du XIXe siècle


C’est dans une balme (grotte) quai Pierre Scize sur la rive droite de la Saône à Lyon que se dresse « l’homme de la roche », statue de pierre encadrée par une porte de lierre. Au XVIe siècle, les Lyonnais du Bourgneuf avaient déjà installé à cet endroit une statue de bois plusieurs fois remplacée pour cause de vétusté et représentant un anonyme « bienfaiteur ». Le 24 juin 1820, une nouvelle statue est inaugurée par les habitants en présence de la municipalité, mais devant sa rapide détérioration, on décide d’ériger par souscription un nouveau monument.

La ville participe à la souscription, des recherches ayant identifié Kleberger comme étant le « bon allemand » bienfaiteur de Lyon, il aura fallu attendre le 11 août 1842 pour qu'une délibération du conseil municipal l’identifie formellement.

On confie à Bonnaire, dont l'atelier se situe quai Pierre Scize, le soin de sculpter en pierre de Cruas un Kleberger digne du portrait exécuté par Albrecht Dürer en 1526. Le 16 septembre 1849, on inaugure en grande pompe la statue du « bon allemand » habillé en gentilhomme du temps de François Ier car Kleberger fut valet de chambre ordinaire de ce roi de France.

Comment le richissime Johannes Kleberger, né à Nuremberg le 6 février 1485 et à qui apparemment tout réussissait, a-t-il bien pu atterrir à Lyon ?

Grâce à sa situation géographique, Lyon est alors un important centre du commerce européen, « Lyon en France est cœur d’Europe », écrit Barthélémy Aneau dans Lyon marchant en 1541. Autre attrait de la ville, elle est en train de devenir capitale européenne de l'édition et selon Rabelais, on y vend en une seule fois plus d’exemplaires de Gargantua que de Bibles en dix ans ! Michel de Nostredame, le fameux Nostradamus, qui comme Rabelais avait fait ses études de médecine à Montpellier, écrit à propos de Lyon : « la faculté de médecine estoit souverainement faite ». Les Allemands y sont bien implantés, ainsi la maison Imhoff de Nuremberg pour laquelle travaille Kleberger.

Celui-ci est actif aussi bien à Berne dont il est bourgeois depuis 1521, et où on trouve ses traces comme négociant dans cette ville dès 1509, qu'à Genève, ville dans laquelle il résida fréquemment et où il acheta une maison en 1539, le quartier porte encore le nom des Bergues, la rue voisine celui de Kleberger. Réputé pour sa générosité envers les institutions hospitalières des cités qu'il fréquentait, notamment l'Hôpital général de Genève, il avait épousé en 1528 Felicitas Pirckheimer, veuve du marchand Hans Imhoff, et fille de Willibald Pirckheimer, humaniste et banquier, ami de Dürer.

Mais accusé d'avoir empoisonné son épouse en 1530, il semble avoir cherché refuge à Lyon où il avait déjà travaillé pour la maison Imhoff. Il s'y installe en 1531, l’année de « la grande cherté » : la misère est alors si dure que le clergé a informé les conseillers de la ville qu'il ne pourrait pas soulager le grand nombre de pauvres « si le corps de la ville n’y prenait part ». Une épidémie de peste incite les bourgeois de l'Hôtel-Dieu à ouvrir une souscription pour aider les enfants malheureux, Kleberger inscrit sur la première ligne « un marchand allemand, 500 livres », gagnant le surnom qui ne le quittera plus. Il se remarie. Pelonne Bousin, sa nouvelle épouse, est la veuve d'Étienne de la Forge, marchand, brûlé vif comme hérétique à Paris en 1535. Le « bon allemand », drapier et banquier à Lyon, prête aux rois (dès 1522 à François Ier), donne aux pauvres et gagne la réputation dans le Bourgneuf de pourvoyeur en dot des filles à marier ! Nommé « conseiller échevin » de la ville de Lyon le 11 décembre 1545, il y meurt le 6 septembre de l'année suivante.

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Literatuur

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Bronnen

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